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Une start-up japonaise va tenter un alunissage historique

La start-up japonaise ispace va tenter, demain mercredi, de devenir la première entreprise privée à faire atterrir un robot sur la Lune.

L'alunisseur du programme Hakuto-R, qui était jusqu'ici en orbite à quelque 100 kilomètres au-dessus de la Lune, doit d'ores et déjà avoir débuté sa descente vers la surface lunaire, a déclaré le commentateur du direct vidéo de l'entreprise.

L'alunisseur se trouve temporairement derrière la face cachée de la Lune, a-t-il dit, sans possibilité de communiquer avec lui durant plusieurs dizaines de minutes.

Il doit par la suite réapparaître, ralentir sa course et ajuster son altitude, afin d'effectuer un "atterrissage en douceur" vers 16H40 GMT mardi, une séquence réalisée entièrement automatiquement.

Le succès de la mission est cependant loin d'être garanti. En avril 2019, l'organisation israélienne SpaceIL avait ainsi vu sa sonde s'écraser sur la surface de la Lune.
"Ce que nous avons accompli jusqu'à présent est déjà une grande réussite, et nous appliquons déjà les leçons tirées de ce vol à nos futures missions", a déclaré plus tôt ce mois-ci Takeshi Hakamada, dirigeant et fondateur d'ispace.

"Je me réjouis d'assister à cette journée historique, qui marque le début d'une nouvelle ère de missions lunaires commerciales."

Mesurant 2 mètres sur 2,5, l'alunisseur est en orbite autour de la Lune depuis le mois dernier, après avoir été lancé en décembre depuis la base américaine de Cap Canaveral, en Floride, à bord d'une fusée de SpaceX.

Jusqu'ici, seuls les Etats-Unis, la Russie et la Chine ont réussi à faire atterrir des robots sur la Lune, située à environ 400.000 km de la Terre.

L'Inde avait également tenté en 2019 de faire atterrir une sonde, nommée Vikram, mais celle-ci s'était écrasée.

"Rovers" à bord 
L'alunisseur d'ispace transporte plusieurs véhicules lunaires, dont un modèle miniature japonais développé par l'Agence spatiale nippone en collaboration avec le fabricant de jouets Takara Tomy.

Un autre véhicule lunaire ("rover") construit par les Emirats arabes unis se trouve également à bord.

Ce pays du Golfe, nouveau venu dans la course à l'espace, a envoyé une sonde orbitale vers Mars en 2021. Si son petit véhicule de 10 kilos, nommé Rashid, réussit à être déployé, il réalisera la première mission lunaire du monde arabe.

Le projet Hakuto ("lapin blanc" en japonais) de la firme japonaise était l'un des cinq finalistes de la compétition internationale Google Lunar XPrize, qui s'était achevée sans vainqueur, aucune compagnie n'ayant réussi à faire alunir un robot avant la date fixée (2018).

Deux autres entreprises, les sociétés américaines Astrobotic et Intuitive Machines, devraient décoller plus tard cette année pour tenter d'atterrir sur la Lune.

Ces missions sont réalisées en partenariat avec la Nasa, qui entend développer l'économie lunaire et a chargé des entreprises privées de transporter du matériel et des expériences scientifiques jusqu'à la Lune.

L'agence spatiale américaine prévoit, avec son programme Artémis, de refaire atterrir des astronautes sur la surface lunaire dans les années qui viennent, d'y établir une base, et de construire une station spatiale en orbite autour de la Lune.

Le Japon et les Etats-Unis ont annoncé l'an dernier vouloir coopérer pour envoyer un astronaute japonais sur la Lune d'ici la fin de la décennie.

(AFP)
 

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